Remicom.tv reçoit Monsieur Razal AMARI, entrepreneur. Il vient nous faire part de son expérience dans l’association. Quand tout va mal ! Les pièges à éviter, les questions à se poser avant de s’associer.

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Transcription de l’émission 44 : Monsieur Amari Les pièges à éviter

R
Bonjour, bienvenue sur REMICOM TV. Lorsqu’on démarre son affaire, on se lance dans sa petite entreprise, on ne démarre pas toujours seul, souvent, les gens s’associent mais ces associations ne sont pas toujours réussies, il y a parfois des mauvaises associations, des erreurs d’association, quels sont les pièges à éviter, on va en parler avec vous Monsieur Razal AMARI, bonjour
A

Bonjour
R
Bienvenue et merci d’être venu en quelque sorte témoigner parce qu’on parle de tout ce qui brille, tout ce qui se passe bien, mais souvent, enfin ça arrive assez fréquemment tout de même que les gens s’associent mal. Est-ce que vous pouvez dans les grandes lignes nous expliquer ce qui s’est mal passé avec votre associé sans forcément donner trop de détails mais enfin vous êtes dans le lavage de voitures, je crois
A

Tout à fait
R
vous avez lancé un lavage de voitures, et vous vous êtes rendu compte rapidement que l’association ne fonctionnait pas?
A

Non, quelques années plus tard, notre association était basée sur la confiance, donc le savoir-faire de l’un et de l’autre, et suite à des des soucis financiers, donc au bout de deux ou trois ans, j‘ai fait l’erreur de ne pas mettre mon nez dans les côtés financiers et administratifs
R
Donc vous avez délimité un peu les tâches?
A

Voilà
R
Cette personne s’occupe plus de l’aspect financier
A

Exactement voilà. Donc, comme je l’ai dit, l’association était basée sur une confiance seine et puis au fil du temps, elle s’est un peu dégradée et j’ai découvert qu’il y avait un peu de sous, qui allaient à droite et à gauche sans mon consentement
R
Des choses pas très nettes
A

Voilà
R
Et alors qu’est-ce que vous avez fait ? Parce que vous êtes toujours à l’heure actuelle patron de cette entreprise de lavage. Mais donc tout seul
A

Oui
R
J’imagine que vous vous êtes séparé de cet associé ?
A

Exactement
R
Comment ça se passe au niveau justement administratif ?
A

Non non du tout
R
Comment ça se passe?
A

Suite à ça, j’ai découvert qu’il y a des factures qui étaient non payées, de l’argent qui est sorti, on ne sait pourquoi et du coup la société est rentrée dans un gouffre financier, on se retrouve dans l’administration fiscale. Au fil des poursuites, au fil des faillites, la personne en fait a fuit la Suisse et donc je me suis retrouvé dans ces déboires tout seul.
R
Donc ce qu’il faut retenir c’est que vous avez réussi à vous sortir de ça
A

Oui, j’ai dû prouver ma bonne foi et que la personne était malsaine, donc ça a été un travail de longue haleine de deux ou trois ans en tout cas. Donc, ce que je voulais dire c’est que pour s’associer à une personne, il faut vraiment réfléchir profondément car les conséquences peuvent être très très graves
R
Oui
A

Pour l’entreprise et personnellement
R
On peut tout perdre
A

Exactement
R
Donc, quels sont justement les pièges à éviter? Quels sont les conseils que vous pourriez donner à des personnes qui sont sur le point de s’associer à quelqu’un pour lancer leur entreprise?
A

Alors, moi l’erreur que j’ai faite, on va mettre ça sur le compte de la jeunesse, j’étais très jeune, c’est au niveau de la signature, qu’on appelle la signature individuelle ou collective. La signature individuelle s’il n’y a qu’une personne qui est là, il n’y a que cette personne qui a le droit de faire ce qu’il veut. Dans la signature collective, c’est les deux qui doivent se réunir, décider de l’avancement de l’entreprise, où va l’argent et tout ceci. Moi j’ai fait cette erreur c’est que devant notaire, j’ai signé une signature collective et il n’y avait que cette personne avec qui j’étais associé, qui avait le droit de faire ce qu’il voulait en fin de compte
R
D’accord
A

Mais, comme j’ai dit, les conséquences lorsqu’il y a les problèmes et bien, si cette personne part, on se on se retourne contre vous malgré que la signature soit collective
R
Alors, en fait cette personne, je ne sais pas si c’est un ami à vous à la base? Si vous vous êtes lancés comme ça comme copains?
A

Oui, c’est un ami, oui
R
Donc, ce n’est pas forcément parce qu’on est très ami avec quelqu’un qu’on connaît depuis toujours, que ça va fonctionner en association ?
A

Au contraire, je pense que, que ce soit au niveau de l’amitié, au niveau même de la famille, d’une personne très proche, je pense qu’il est très mauvais de s’associer avec une quelqu’un de très proche de nous
R
Ça peut fonctionner dans certains cas, il y a des couples qui fonctionnent ensemble mais ça ne veut pas dire que c’est un gain assuré de réussite
A

Du tout
R
De s’associer à quelqu’un qui est un super copain
A

Exactement
R
Les choses peuvent se détériorer, donc il faut vraiment être prudent par rapport à énormément de facteurs. Comment vous voyez l’entreprise, comment sont réparties les tâches
A

Exactement
R
Et du coup vous, vous avez continué, enfin vous êtes sorti de tout ça
A

Voilà
R
On peut dire qu’à l’heure actuelle, vous avez sorti la tête hors de l’eau ?
A

Plus ou moins oui. Le fait de venir en parler, on va dire c’est une sorte de thérapie.
R
Mais donc vous avez une fierté, vous pouvez en retirer une sacrée fierté parce que ça ce n’est pas rien
A

Avec le recul oui, oui c’est vrai que c’est un peu le parcours du combattant, on doit gérer la vie de famille, gérer les problèmes, les convocations à l’office des poursuites, à l’office des faillites, pour justifier pour expliquer le pourquoi du comment, surtout quand on on n’est pas au courant de ce que cet associé a fait derrière votre dos et donc, voilà gérer la vie de famille, c’est vrai que ça peut créer des conséquences assez graves. Enfin, bon pour ma part, ça a été, j’ai ma compagne qui m’a soutenu dans ce combat, mais c’est vrai que je ne le referais plus une deuxième fois
R
Voilà, on peut perdre beaucoup plus, donc vous vous ne le referiez plus une association à l’heure actuelle?
A

Non, sauf si la l’affaire pèse des millions de francs suisses et qu’on connaît les conséquences en retour, mais pour des petites affaires, où c’est de l’ordre de centaine de milliers de francs. Autant le faire tout seul, peut-être faire les choses un peu plus lentement mais sûrement comme on dit. Mais aujourd’hui, je ne m’associerai plus, j’ai essayé un petit moment pour essayer de me sortir plus rapidement du gouffre qui a été fait par cet associé, mais ça n’a pas marché, bon on s’est bien séparés, donc ça a été.
R
Donc le but, ce n’est pas évidemment de dissuader les gens qui veulent poursuivre des associations
A

Non
R
Mais il faut être très au courant des pièges à éviter
A

Exactement
R
Dont ces signatures que vous en avez parlé. Est-ce que vous avez un dernier conseil que vous pourriez donner ?
A

Alors, c’est vrai que c’est des choses qu’on n’apprend pas à l’école, qu’on apprend sur le terrain, sur le tas, et de bien faire, donc cette histoire de signature individuelle que chacun enfin, les deux ou les trois personnes ont le droit de voter ensemble et non séparément. Donc, de bien délimiter les tâches et que tous les partis aient un œil sur le côté financier, c’est la base d’une entreprise, qu’il n’y ait pas un qui fait l’opérationnel et qui ne regarde jamais les comptes, qui travaille un peu à l’aveuglette, c’est ce qui s’est passé.
R
Tout le monde sera vraiment impliqué à tous les niveaux
A

Exactement, sur la base de la finance de l’entreprise
R
Monsieur AMARI, merci beaucoup d’être venu nous apporter votre témoignage
A

Merci à vous
R
Et on est très heureux que ce soit une histoire qui se finit bien. Donc, longue vie à cette entreprise de lavage de voitures
A

Merci
R
On se retrouve bien sûr très prochainement pour une nouvelle rubrique. Au revoir
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