En direct de Gastronomia 2010, salon des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, à Lausanne, Remicom.tv reçoit Monsieur Graziano DE LUCA, Directeur SGA Management SA. Comment bien manager son entreprise ? Il nous offre ses conseils d’expert en la matière. Une activité dans la restauration et l’hôtellerie, est-ce donné à tout le monde ?

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Transcription de l’émission 69 : Monsieur Graziano Conseils d’expert

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Bonjour à tous, bienvenue sur Remicom TV nous sommes au salon Gastronomia 2010 à Lausanne, c’est le salon des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, donc nous sommes allés rechercher des intervenants de la branche évidemment pour répondre aux questions que vous vous posez peut être si vous désirez vous lancer dans cette entreprise. J’ai le plaisir de recevoir Graziano DE LUCA, Bonjour!
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Bonjour
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Bienvenue vous êtes entrepreneur dans le domaine de la restauration à Puy. Donc une société qui gère des établissements que vous exploitez, et vous êtes également une société qui fait du consulting et qui aidez d’autres restaurateurs dans la branche. Alors on a parlé durant des débats qui on eu lieu ici à Gastronomia de ce milieu de plus en plus difficile avec le marché qui évolue, les restrictions, on vous demande beaucoup, on vous interdit surtout de plus en plus. Quel est votre constat vous alors actuel dans cette branche?
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Bon je dirais que c’est une branche à priori qui demande beaucoup, c’est un métier qui est exigent qui est très complet, mais en même temps c’est une branche très accessible, et les grosses difficultés c’est que les gens doivent arriver à avoir une démarche professionnelle dans leur processus d’ouverture d’établissement, de faire les analyses nécessaires, de passer par étape parce que malheureusement on peut penser que tout le monde chez soi aime recevoir , tout le monde chez soi à un énorme plaisir à recevoir des amis, à servir des plats, à cuisinier, en plus maintenant il y a plein d’émissions à la Télévision …Mais en faire un métier, en faire une activité économique viable c’est autre chose c’est beaucoup plus complexe, c’est beaucoup plus astreignant et souvent on oublie que derrière il y a beaucoup d’investissements. Ça n’est pas si simple en fait.
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Ah non vraiment pas, c’est vrai que cette idée subsiste, que c’est simple qu’on va faire salle comble comme au théâtre parce que on voit autour des restaurants qui sont remplis mais cet énorme restaurateur doit avoir des casquettes innombrable ; autant de gestion, de savoir gérer aussi du personnel, l’administratif… donc c’est vrai que ce n’est pas donné à tout le monde, il y a des formations, des cursus très précis qui existe quand même pour les aider?
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Tout à fait donc, premièrement souvent les gens ne se rendent pas compte qu’ouvrir un restaurant ça ne se limite pas à aménager une salle avec une décoration très flattante, très design où c’est très… mais derrière il y a déjà des investissements lourds au niveau technique où la technique est de plus en plus en présence, nécessaire à pouvoir réaliser le travail dans de bonnes conditions.
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Mais la technique, qu’est ce que vous entendez par technique au niveau des matériaux, des cuisines, de la sécurité, de l’hygiène?
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Il faut une ventilation, il faut gérer les écoulements avec ou il faut récolter les matières grasses dans des séparateurs, il faut les fours, il faut donc comme je vous ai dis les ventilations, il faut des équipements divers au niveau de la cuisine, des machines (machine à café, machine à glaçon) on veut faire de glace pilée il faut une machine de glace pilée. Ce que je veux dire c’est que l’équipement complet pour pouvoir finalement amener au client une assiette qui est terminé est important, et malheureusement aujourd’hui on ne se rend pas compte qu’en plus si on veut avoir un établissement qui peut répondre en fait au volume, qui peut répondre à la demande de la clientèle, si on n’a pas la technique on n’y arrive pas parce qu’on ne peut plus se permettre d’avoir une masse salariale qui est trop importante souvent. Donc il faut compenser par de la technique, si on n’arrive pas à compenser par la technique on a de grosses difficultés à rentabiliser, ça c’est clair.
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Est ce que vous avez beaucoup de cas, de genres de personnes pour lesquelles ça ne fonctionne pas du tout, en général au bout de combien de temps on se rend compte que l’affaire n’a pas pris, que ça dégringole et combien de temps il faut se donner, c’est vraiment un travail de longue haleine ?
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Alors, la particularité de la restauration c’est qu’on est encore à un métier ou on encaisse tous de suite, en tout cas la plus grande patrie on va dire de 80% à part l’écart des crédits ou autre, donc finalement souvent ceux qui ouvrent un établissement public mettent facilement 6 mois avant de se rendre compte réellement donc quelle situation financière ils se trouvent réellement. Ensuite le problème c’est qu’on est pris par le stress de l’ouverture, on ouvre, il faut assumer l’ouverture, il faut assumer l’exploitation, il faut répondre à la demande de la clientèle main on oublie souvent de finalement chaque mois… mois après mois de vérifier dans quelle situation financière de se trouve, et si on n’a pas la possibilité parce que l’exploitation absorbe toute notre énergie, il faut arriver à avoir quelqu’un : une fiduciaire, un partenaire, une connaissance ou quelqu’un dans la famille qui s’occupe de ça pour toujours maintenir une certaine conscience de la réalité économique de l’établissement.
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Et la réalité économique par exemple pour un restaurateur quant à son salaire, à quel moment il peut imaginer qu’il va gagner peut être plus que son serveur, qu’il va pouvoir se dégager un salaire suffisant peut être équivalent à celui de serveur il faudrait qu’il ait un chiffre d’affaire très important?
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ça c’est la grande question, je dirai qu’en règle générale il faut être ambitieux dans le projet qu’on met sur place, peut être que ça peut surprendre certains mais moi je dis il faut avoir de l’ambition dans le projet qu’on met sur pied parce que parfois on commet l’erreur de finalement adapter un produit à nos désirs ou adapter un objet à nos possibilités mais ça ne veut pas dire que c’est viable. Et la grosse difficulté il ne faut pas que notre opinion prenne le dessus sur une analyse économique réelle.
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Il faut réussir à être malléable quelque part et se laisser guider par les exigences du produit que l’on veut mettre sur le marché?
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Savoir écouter et si on s’entoure de conseiller ou si on demande une étude si on demande justement à une conseillère professionnelle de faire une étude il faut savoir l’écouter, il faut surtout avoir je dirais la discipline, d’analyser avec beaucoup de froideur parce que le problème c’est que quand on veut ouvrir quelque chose il y a l’émotion, et l’émotion est un ennemi de l’analyse alors il faut absolument arriver à dissocier les deux choses.
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Quitte à récupérer sa sensibilité par la suite j’imagine pour ne pas la perdre.
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Certaines entreprises font justement attention à ce que l’émotion soit gérée par un service et le commercial soit géré par un service et le financier par un autre et après on met les deux choses ensembles pour arriver à en faire quelques chose de concret et de viable.
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Merci beaucoup Graziano DE LUCA pour vos conseils et nous on se retrouve bien sûr une autre fois pour une autre émission. Au revoir!
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