Remicom.tv reçoit Monsieur Luc BARTHASSAT, Conseiller National et entrepreneur, il a repris l’entreprise familiale de viticulture et créé une entreprise de paysagiste. Comment mène-t-il de front ses multiples carrières ? Il nous fait ses confidences, nous livre les objets de ses convictions et ses combats.

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Transcription de l’émission 23 : Monsieur Barthassat Conseiller National et entrepreneur

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Bonjour à tous bienvenue sur REMICOM TV, la télé des entrepreneurs, nous avons la chance de recevoir aujourd’hui notre 1er conseiller national et pas des moindres Luc Barthassat bonjour.
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Bonjour.
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Bienvenue, c’était difficile de vous avoir vous êtes très demandés. On vous voit partout en ce moment sur le TSR, Léman Bleu toutes les émissions… On s’arrache votre présence, vous êtes très people vous êtes sans doute l’un des plus people des conseillers nationaux à l’heure actuelle, peut-être petite histoire de tatouage je ne sais pas en tout cas, on parlera peut-être après de l’homme politique mais surtout aussi vous êtes entrepreneur vous avez repris l’entreprise familiale à l’époque d’agriculture viticulture donc qui était à votre papa sur Lancy vous avez aussi formé enfin entrepris votre agence de paysagiste donc comment tout ça s’est passé dans un premier temps donc bien avant que vous rejoignez les salles à Berne ?
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Alors écoutez j’ai toujours travaillé sur le domaine familial avec mon père et mon frère, enfin à l’époque et puis comme il n’y avait pas assez de travail je dirais dans l’entreprise j’ai après fait une formation de paysagiste, j’ai monté mon entreprise actuellement avec mon ami et associé Mr.Thierry Monnat ça fait bientôt, ça fera 20 ans cette année justement qu’on a créé cette entreprise et depuis j’ai repris le domaine familial tout en travaillant toujours avec mon père et c’est un petit peu grâce à mon associé, à mon père et à la famille en général que je peux passer plus de temps en politique tout d’abord au grand conseil et puis après le grand conseil eh bien maintenant à Berne.
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Au conseil national. Alors justement comment vous menez de front ces deux carrières qui sont quelque part bon assez éloignées l’une de l’autre mais j’imagine que l’une sert à l’autre et vice vers ça ? Comment vous arriver à gérer tout ça, les allers-retours à Berne également ?
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Bien écoutez tout s’est fait je dirais un petit peu petit à petit je suis rentré au grand conseil à l’époque à l’âge de 33 ans, mon associé était d’accord que je passe un petit peu de temps au grand conseil et puis comme c’était le soir donc il y avait pas trop de problème au niveau du travail ensuite après avoir participé à des compagnes électorales pour Berne sans jamais imaginer un jour pouvoir y aller Jean Philippe Maitre est tombé malade et c’est en mai 2005 que je suis rentré au grand conseil et au conseil national et c’est vrai que là il a fallu s’organiser, soit avec ma famille ou aussi avec mon associé et j’apprécie qu’ils aient joué le jeux mais à l’heure actuelle avec Berne je passe peut-être 30% de mon temps dans mon entreprise de paysagiste, un peu petit 20% selon les périodes dans l’agriculture et le reste de mon temps je le passe à Berne et puis par rapport à tous les à-côté qu’il y a avec la politique c’est-à-dire la défense des produits du terroir au niveau de la Romandie, je suis au conseil de la fondation de Suisse d’aide où je participe aussi un petit peu c’est toutes des choses qui s’agrippent un petit peu à la politique et qui fait que vous pourrez aussi rencontrer des gens de tous les milieux et pas seulement avoir un regard de droite ou de gauche et comme je suis quelqu’un du centre je sais parfois créer des ponts c’est peut-être aussi pour ça que j’ai eu certain succès avec des motions comme le fait qu’on puisse noter sur les papiers d’identité, le permis de conduire le fait qu’on soit donneur d’organes parce qu’en fait la carte de donneur n’est pas forcément un document officiel et j’aimerais bien que ça le devienne et puis plus récemment avec les apprentis sans papiers qui il est vrai fait beaucoup de bruit et ça va se décider après avoir passé au conseil national maintenant c’est le conseil des états et ça passe en commission mardi, j’ai encore des rendez-vous, j’ai eu des rendez-vous hier à Berne pour essayer de faire passer cette motion.
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Mais justement ce sont vos chevaux de bataille et vous avez l’impression que vous arrivez encore mieux à faire passer des messages parce que vous êtes un homme de la terre finalement un homme peut-être proche des gens que certains…
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Alors c’est vrai que ma force ce n’est pas.. je ne suis pas quelqu’un qui appartient ou qui a travaillé beaucoup avec les lobbys même si j’ai toujours soutenu les lobbys de l’agriculture et même les lobbys de la construction à Genève, j’ai toujours été quelqu’un qui essaie de créer des liens, je demande les vidéos de l’agriculture, les vidéos de la construction pour qu’on ne mette pas mal la terre agricole qui est rare sur le canton de Genève mais bien tout en travaillant quand même avec ces gens là en concertation qu’on trouve des solutions alors c’est vrai que ma force je dirais en politique ça a toujours été d’être quelqu’un je dirais qui vient de la classe moyenne, j’ai passé certaines étapes dans ma vie je n’ai pas forcément fait un… qui a eu un passé universitaire, j’ai fait la filière apprentissage, école professionnelle, j’ai travaillé dans beaucoup de secteur à l’époque parce que j’ai aussi beaucoup voyagé donc j’ai travaillé comme .. j’ai fais serveur dans un restaurant, j’ai travaillé chez un vitrier, j’ai fait du nettoyage, j’ai travaillé à la Migros…
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Un homme proche des gens ; les gens se reconnaissent en vous.
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Ça m’a permit justement de toucher à tout et d’être un petit peu proche des gens et j’espère les représenter parce que ces gens là souvent on pense qu’ils ne sont justement pas assez bien représentés par des gens qui ne sont peut-être très proches des lobbys ou de l’économie ou le juriste ou de la médecine je pense que le paysan garde encore un côté proche des gens et empreint un certain bon sens qui plait encore une certaine partie de population mais il est vrai que de moins en moins nous seront représentés à Berne parce que ça prend énormément de temps et puis la politique, malgré le système de milice, se professionnalise d’une façon un petit peu je dirais d’un petit peu dommage pour certains cas.
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Si on revient sur votre entreprise de paysagiste, donc vous êtes associés vous avez des… plusieurs employés quelle est la grandeur de cette entreprise ?
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Ce n’est pas une grande entreprise on a à peu prés deux employés fixes on travaille beaucoup en consortium sur des grands chantiers avec des entreprises d’amis sur lesquels on a travaillé par exemple sur des projets d’aménagement comme Piaget on a travaillé aussi pour Rolex à l’époque ou des entreprises comme Loréal ou surtout on fait beaucoup de dépannage pour les communes on a des contrats avec le communes et ces certains aspects ou certain travail demande parfois qu’on fasse des petits consortium, on a l’habitude au bout de 20 ans de travailler avec des gens qu’on connait et ils sont plus spécialisés dans des choses et d’autres et on arrive très bien à fonctionner c’est évite aussi à certaines entreprises d’engager peut-être des personnes qu’ils ne pourront pas garder ou justement licencier quand il ya un petit peu moins de boulot, on essaie de s’arranger les uns les autres on a une région où ça fonctionne très bien.
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Et donc vous êtes papa aussi d’un jeune garçon de 9 ans vous avez cette entreprise, Est-ce que vous imaginez, est-ce que vous rêvez que quelque part votre fils reprenne par la suite ce que vous avez créé de père en fils aussi avec la boutique ?
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Alors c’est vrai que le beau rêve et le rêve je dirais de ma famille ça serait que mon fils reprenne l’entreprise en tout cas au niveau agricole viticole il est vrai qu’il est encore jeune, il a 9 ans, mais il s’intéresse beaucoup et c’est vrai qu’avec les moyens à l’heure actuelle de l’agriculture qui ne paie pas vraiment son homme je dirais, je vis surtout sur le bon de l’entreprise de paysagiste aussi un petit peu la politique parce qu’on est quand même rémunéré et c’est un petit peu je dirais tout ce qui tombe dans la caisse de l’agriculture est réinvestis pour l’avenir en espérant que ça soit mon fils qui reprenne ça mais disons je ne vis pas avec ce que produit l’agriculture on essaie de réinvestir surtout au niveau des vins, au niveau des vignes on essaie de racheter des terrains de remanier un petit peu les cépages et c’est vrai qu’à l’heure actuelle en tout cas depuis un certains nombre d’années je ne compte pas sur ce revenu pour vivre mais bien pour essayer de le faire vivre plus tard pour que mon fils c’est vrai c’est un espoir maintenant j’espère qu’il le fera par plaisir ou alors qu’il trouverait une autre voie et à ce moment là on verra peut-être d’autres solutions.
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Voilà vous le laisser libre en tout cas dans ses choix futurs. Donc vous êtes charismatique, vous êtes moderne, vous proche des gens, vous êtes un biker, vous êtes un passionné d’Harley, vous êtes tatoué je ne vais pas vous demander de montrer vos tatouages parce qu’on les a vu dans un très grand quotidien qui fait d’ailleurs aussi… qui parle beaucoup de vous, il y a une espèce d’effet de boule de neige. Comment vous expliquez ça que vous soyez invité partout, tout le monde s’arrache votre présence.
L

J’irai pas jusque là mais sisons c’est vrai qu’il y a un petit côté people maintenant dans la politique au niveau national on sent que les médias s’intéressent un petit peu en dehors du débat politique à la personnalité des gens et c’est vrai qu’il y a quelques années en arrière nous avions été lors de la réflexion du palais fédéral siégés à Flims dans les Grisons et nous avions pu bénéficier un mercredi après-midi avec certains de mes collègues de pouvoir aller visiter les bains de Vals et c’est là que certains se sont aperçu que j’avais des tatouages et depuis ce temps là certains médias voulaient à tout prix faire une fois un reportage que j’ai fait dernièrement avec un grand quotidien et c’était à la rigueur assez sympathique et on a fait simple pour le fun, c’est vrai que j’ai un peu un côté Rock&Roll j’aime bien rouler avec mon Harley j’ai toujours vécu dans ce milieu là je ne l’ai jamais caché les gens me connaissent comme ça. Il est vrai que ce côté un petit peu médiatique autour de ce petit acte un petit peu people m’a donné une certaine vitrine en tout cas en Suisse Allemande et même dans les médias chez nous où certaines choses se sont emballées on avait envie de savoir un peu plus sur ma personnalité et c’est tombé aussi à un moment où ce que j’avais préparé à Berne l’année d’avant ou les deux ans avant ont eu certains succès au parlement alors c’est vrai que je vis une période où un petit peu tout s’emballe avec des gens qui me soutiennent et d’autres qui sont pas forcément d’accord m’ais c’est justement là que c’est intéressant c’est de pouvoir parler de ce qu’on fait à coté et en dehors peut-être de ce petit côté people.
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Que ça puisse servir évidemment pour faire passer vos idées vos messages. Est-ce que vous avez un petit conseil à donner avant de nous quitter que ce soit je ne sais pas aux agriculteurs ou à ceux qui hésitent à reprendre justement l’entreprise familiale.
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Ecoutez le conseil que j’aurais à donner en général que ce soit dans l’agriculture ou même ailleurs aux jeunes je crois que dans la vie il ne faut pas avoir peur d’oser on se rend compte que parfois les petits complexes qu’on a quand on est avec d’autres s’effacent très vite je crois qu’il ne faut pas avoir peur de dire ce qu’on pense d’être comme on est ne pas chercher à… on cherche à s’améliorer oui mais pas à jouer à ce qu’on n’est pas je crois qu’il faut rester naturel et tenir sa ligne et je crois qu’il y a toujours un moment où on est récompensé pour ça et le conseil que dirais aux gens c’est de croire à ce qu’ils ont envie de faire, à leurs rêves et parfois ça arrive et j’ai eu la chance de faire partie de ces gens qui ont pu réaliser une bonne partie de leurs rêves et je suis très heureux.
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Ça vous donne des yeux pétillants. En tout cas, on a été ravi de vous recevoir Luc Bathassat merci beaucoup, bonne route encore profitez de cet été à venir enfin ce printemps et cet été. Et quant à nous on se retrouve bien sûr une autre fois pour une autre thématique au revoir.
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