En direct de Gastronomia 2010, salon des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, à Lausanne, Remicom.tv reçoit Monsieur Alain BRUNIER, Directeur Général de l’EHG. Il nous décrit les différentes formations au sein de l’école hôtelière de Genève. Ce sujet d’actualité vous est proposé par le réseau REMICOM.COM, le spécialiste et leader de l’achat, vente, cession, fonds de commerce, droit au bail, immobilier commercial et de la transmission de commerces et d’entreprises.

Transcription de l’émission 71 : Monsieur Brunier L’école hôtelière de Genève

R
Bonjour à tous, bienvenue sur Remicom TV nous sommes encore à Gastronomia 2010, le salon qui s’adresse aux professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, et nous parlons formation aujourd’hui avec vous Alain BRUNIER, bonjour bienvenue!
A
Bonjour!
R
Vous êtes Directeur Général de l’École Hôtelière de Genève. Donc on va évoquer les programmes que vous proposez dans votre école puisqu’on a un peu cette idée préconçue lorsque l’on n’est pas dans la branche, d’imaginer en fait que l’école d’hôtelière forme des serveurs, des sommeliers et certes ça fait une petite partie je crois de cursus mais il y a tellement d’autre choses, vous pouvez nous expliquer en deux mots?
A
Oui volontiers, alors effectivement c’est un peu réducteur de redéfinir une école hôtelière simplement à ces rôles de formation en services et en cuisine, il faut savoir que le cursus de l’école hôtelière de Genève dure sur 30 mois, sur 30 mois c’est à dire qu’il se décompose en 5 semestre, 3 semestres à l’école et 2 semestres en stage en entreprise. En tout et pour tout, les étudiants vont faire d’un point de vue pratique 6 semaines de cuisine et 3 semaines de service, ce qui est relativement peu. A côté de ça ils vont faire de la comptabilité, de la gestion financière, du droit suisse, du droit international, du marketing, des différentes branches qui portent sur tout ce qui est technologie culinaire, technologie de service mais aussi de la réception, mais aussi des branches généraliste, je dirais que l’économie politique ou bien civisme également.
R
Ils touchent vraiment à tous, à la cuisine également?
A
Ils font dans la cuisine d’un point de vue pratique, d’un point de vue théorique mais le but on n’a pas vocation à former des maîtres d’hôtel, des chefs de cuisine, des gouvernantes générales, des chefs de réception, nous formons des généralistes, ces généralistes auront ensuite à s’occuper, à gérer des établissements dans lesquels fonctionneront à leurs côté des spécialistes.
R
Donc ils connaîtront vraiment, ils auront vraiment touché à tout finalement c’est extraordinaire. Ils sauront de quoi ils parlent.
A
Absolument, c’est le but. Ils vont faire de la plonge, ils vont faire de la cuisine, ils vont faire de la comptabilité, ils vont faire aussi du sales marketing. Ils vont faire différentes choses qui leurs permettront plus tard d’être de bons professionnels généralistes.
R
Et d’ailleurs justement tout le monde, tous ne reste pas forcément dans l’hôtellerie donc c’est comme si vous formez de véritables hommes et femmes d’affaires. Donc quel est le pourcentage de personnes qui vont rester dans l’hôtellerie finalement?
A
On estime au bout de dix ans après une volée de diplômés qu’il va rester 30% dans le métier véritablement dans l’exploitation hôtelière et restauration. Les autres 70% n’arrêtent pas pour autant de travailler mais beaucoup se dirigent vers d’autres activités dans les métiers de service, nous avons des jeunes qui sont dans les banques, qui sont dans les tourismes, les OMS, hôpitaux, cliniques sont pour la plupart dirigés par des gens qui ont une formation hôtelière, alors certes toute la partie médicalisée est dévolue à un spécialiste, la gestion d’un établissement est faite par un hôtelier, les clubs de vacance, toute la parahôtellerie, le tourisme et tous ceci à l’international donc ça ouvre des portes considérables.
R
Les débouchées sont énormes ! Et vous avez donc comme beaucoup d’écoles hôtelières en Suisse qui sont extrêmement prestigieuses énormément d’étranger donc c’est une vitrine magnifique.
A
C’est une très belle vitrine de savoir faire suisse en terme de formation hôtelière, à l’école hôtelière de Genève nous avons environ 250 d’étudiants, sur les 250 étudiants 40% sont étrangers ce qui représente actuellement 32 nationalités différentes donc c’est vrai que c’est une richesse pour nos jeunes, c’est une richesse en terme d’échange et puis ensuite c’est des relais pour la formation hôtelière Suisse et le savoir faire Suisse en terme d’accueil.
R
Est ce que vous devez donc tenir compte évidemment de l’évolution du marché en constante mutation, dans vos cours, ce n’est pas toujours simple est ce que vous avez aussi de cours… pas pour jouer les rabat-joies mais en fait expliquer les difficultés du métier notamment avec toutes ces nouvelles lois?
A
Alors effectivement les lois sont en constante évolution, les besoins de la clientèle évoluent, les besoins du marché évoluent, les savoirs faire, le technologie toutes ces choses là évoluent donc nous devons en permanence nous tenir au courant et former des jeunes qui demain peuvent travailler en prenant compte toutes ces évolutions. Pour cela nous avons en permanence affaire à des professionnels qui valident les cours, les supports de cours, qui viennent nous donner leurs informations, qui viennent de part les expertises, les examens, nous dire aussi ce qui est probant, ce qui est bien, ce qui est moins bien, ce qui évolue, ce qui a changé, ça c’est important et puis nous venons tous du métier, nous sommes tous d’anciens exploitants ou dirigeant d’entreprise donc voilà.
R
Donc vous avez été dans la branche, vous avez été restaurateur ou hôtelier?
A
Personnellement, oui. J’ai fais l’école hôtelière, je suis diplômé de Lausanne. J’ai exploité pendant une vingtaine d’année des établissements à l’international, j’ai dirigé des leading hotels of the world. Voilà.
R
Est ce qu’on peut parler de patente ? A l’issu de ce cursus vous fournissez des patentes donc pour les étudiants.
A
Absolument, tout nos diplômés à l’issu et avec le diplôme reçoivent la patente et sont également maître d’apprentissage. Donc ça leur permettra plus tard de former les jeunes mais la patente leurs permet dans les cantons qui sont encore au bénéfice d’une patente de pouvoir exploiter.
R
Alain BRUNIER avant de nous quitter peut être un conseil soit à des jeunes qui hésitent encore à se lancer. Quelles sont les qualités qu’il faut avoir pour intégrer votre école?
A
La première qualité c’est de vouloir se mettre au service des gens, vouloir faire plaisir, c’est un métier qui demande beaucoup, il faut être passionné, il faut véritablement avoir la vocation. Ceci étant dit, il faut admettre aussi que les cursus proposés par les écoles hôtelières ouvrent énormément de portes et ceci à l’international donc je crois que les jeunes ne doivent plus trop hésiter, faire une école hôtelière suisse c’est de nos jours une garantie de trouver des emplois partout. On ne note pas un jeune qui ne trouve pas de travail.
R
Et un encouragement peut être à devenir entrepreneur, à se lancer, à ouvrir son établissement?
A
Bien entendu ça ouvre énormément de débouchées si on veut partir dans des groupes, dans des chaînes mais ça permet à toutes à chacun de pouvoir du jour au lendemain se mettre à son compte, exploiter, faire plaisir à ces hôtes et c’est un métier fantastique.
R
Avec toutes les cartes en main. Merci beaucoup Alain BRUNIER de toutes ces explications. Et quant à nous on se retrouve très bientôt pour une autre émission. Au revoir!
A
Merci Au revoir!
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