Remicom.tv reçoit Monsieur Philippe BROSY, consultant chez REMICOM à Fribourg. Il vient nous parler de l’acquisition d’entreprise et des moyens de financements pour l’acquisition. Quand est-ce le « bon moment », des changements de vie que cela implique et la manière de procéder.   Ce sujet d’actualité vous est proposé par le réseau REMICOM.COM, le spécialiste et leader de l’achat, vente, cession, fonds de commerce, droit au bail, immobilier commercial et de la transmission de commerces et d’entreprises. Plus de 2000 offres sur www.remicom.com

Transcription de l’émission 40 : Monsieur Brosy L’acquisition d’entreprise

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Bienvenue sur REMICOM TV, nous allons parler aujourd’hui de l’acquisition d’une entreprise en compagnie de Philippe Brosy bonjour.
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Bonjour Nathalie.
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Vous êtes donc consultant REMICOM Fribourg
P

Tout à fait.
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Amitié à nos amis fribourgeois en passant, alors première question quelle sont raisons principales qui peuvent motiver quelqu’un à acquérir une entreprise ?
P

Alors avant d’y répondre il faut voir qu’il y a trois cas de figure dans l’acquisition d’une entreprise, le premier cas peut être la succession familiale c’est un ou plusieurs enfants qui travaillent dans l’entreprise dont les parents veulent remettre donc ça je dirait les raisons sont peut-être différentes que si on avait le 2ème cas de figure qui est la transmission en interne où là c’est le cas d’employé ou de cadre qui sont dans cette entreprise et qui désirent racheter les parts sociales, on parle souvent de « management buyout » et le 3ème cas de transmission d’entreprise ou d’acquisition d’entreprise c’est une personne externe qui n’est ni de la famille ni employé et qui désire reprendre une entreprise existante. Les raisons évidemment dans tous les cas c’est l’envie de créer lorsqu’on reprend une entreprise il ya cette envie ce besoin de créer alors peut-être pas forcément de nouveaux emplois mais peut-être de maintenir des emplois actuels et puis de créer de nouveaux marchés et de créer je dirais la vie de l’entreprise.
R
Avec un produit déjà existant si c’est une reprise.
P

Voilà dans ce cas là si c’est le cas de reprise d’entreprise ça serait un produit ou un marché existant. Une autre raison c’est le besoin d’indépendance, c’est une étape de la vie je pense certaines personnes qui ont acquis une certaine expérience, qui ont peut-être des responsabilité au sein d’une entreprise souvent se font la réflexion mais si… est-ce que je ne pourrais pas faire dépenser cette énergie ou ce temps pour moi-même et puis c’est à ce moment qu’il décide de passer le pas, d’acquérir une entreprise et puis pourquoi acquérir une entreprise plutôt que d’en créer une nouvelle finalement les chances de succès sont beaucoup plus grandes lorsqu’on fait l’acquisition d’une entreprise existante plutôt que lorsqu’on en crée une nouvelle. C’est évidemment.. ça s’explique parce que la sculpture est existante, le marché est connu, l’organisation en interne est connue alors c’est vrai que le point essentiel ou l’élément essentiel c’est lorsqu’on achète une entreprise existante c’est un investissement financier, si on fait une start-up on peut démarrer avec un investissement financier qui est plus faible mais évidemment on démarrera avec un potentiel de marché qui est beaucoup plus faible.
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En dehors de l’aspect financier qui peut se lancer véritablement ? Qui a toutes les cartes en main pour se lancer, pour arriver à son but de reprendre une entreprise ?
P

Alors il n’y a pas de profil type on ne naît pas chef d’entreprise, ce n’est pas marqué le jour de sa naissance qu’on va être chef d’entreprise, on le devient et souvent c’est dans c’est dans le cadre d’opportunités qui se présentent et qu’on décide de saisir parce que des fois des opportunités qui se présentent mais on pense que ce n’est pas le moment ou on n’y pense même pas donc c’est vraiment ça peut-être donné à tout le monde, il n’y a pas de cadre type de chef d’entreprise mais évidemment il n’y a pas.. tout le monde ne peut pas devenir chef d’entreprise, on dit toujours qu’un bon employé n’est pas forcément un bon chef d’entreprise ou un bon patron évidemment un mauvais employé sera rarement un bon patron également donc ce n’est pas nécessaire d’être le bon employé, le spécialiste de la branche, je pense que ce qui est important c’est d’avoir plutôt des connaissances généralistes. Lorsque vous êtes un bon spécialiste vous pourrez mieux appréhender le marché, la production mais finalement être chef d’entreprise c’est être un petit peu un chef d’orchestre c’est diriger son…
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Gérer des équipes…
P

Voilà gérer des équipes, c’est diriger son orchestre et puis c’est d’avoir une vue d’ensemble du fonctionnement de cette entreprise. Et puis le profil type c’est quelqu’un qui a envie de changer fondamentalement sa vie parce que c’est quand même un changement fondamental au niveau professionnel évidemment, au niveau privé parce que ça demande beaucoup d’investissement alors c’est clair qu’il ne faut pas tout donner pour son entreprise mais généralement lorsqu’on reprend une entreprise je dirais la proportion qu’on passe aux loisirs ou à la famille diminue. Il faut trouver la juste balance.
R
Et alors comment on trouve le financement ?
P

Alors le financement je dirais c’est un des problèmes principaux à régler. Souvent on a fait cette réflexion de vouloir acquérir une entreprise, on a fait la réflexion de voir laquelle on va acquérir et le point actuellement le plus difficile c’est de trouver les financements. Il faut savoir que dans cette période qu’on appelle de crise ou d’après crise, les banques ou les organes de financement sont quand même frileux ou hésitent à peut- être prêter aussi facilement qu’il y avait quelques années. Alors il y a forcément des banques qui ont des organes ou des départements de transmission d’entreprise qui sont à même de proposer différents types de financement. On a aussi des organes de cautionnement par exemple la CRCPME donc la coopérative romande de cautionnement qui permet aux personnes qui veulent démarrer dans une acquisition d’entreprise de se porter garant ça permet d’avoir des taux financements qui sont beaucoup plus bas voire même des crédits en blanc si… ça dépend beaucoup de l’entreprise dans laquelle on veut évoluer ça dépend aussi de souvent la connaissance du chef d’entreprise peut être une valeur mise en garantie mais c’est clair que c’est un élément qui doit être considéré. La dernière option qui est possible qui n’est pas qui est rare mais qui est possible c’est ce qu’on appelle un crédit vendeur dans ce cas là la personne qui voulait vendre son entreprise qui a je dirais identifié le repreneur qui a toute confiance qui pense que c’est la personne qui doit reprendre le flambeau mais qui n’a peut être pas la totalité des apports financiers dans certains cas le vendeur dans ce cas là est prêt à faire ce qu’on appelle un crédit vendeur c’est-à-dire vendre peut-être une partie de ses actions peut-être pas la totalité ou de vendre une totalité d’actions mais de garder certaines actions en garantie ou alors faire un simple crédit à la personne qui reprend. Ça fonctionne lorsque le vendeur connait bien son entreprise et est sûr qu’au passage de flambeau la continuité va être là et puis a confiance en la personne qui reprend.
R
Vous connaissez des cas où l’entreprise a coulé après une acquisition ?
P

Non je ne connais pas de cas où, fort heureusement, l’entreprise a coulé. Je connais des cas où les 1ères années étaient difficiles mais heureusement pas des cas où l’entreprise a dû fermer.
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Mais quelles sont les préoccupations principales de l’acquéreur ?
P

Alors les principales préoccupation de l’acquéreur, on l’a dit la 1ère préoccupation c’est évidemment le prix parce que c’est ce qui va déterminer si le deal est possible si je peux m’exprimer ainsi mais ça se passe plutôt avant, avant de se préoccuper de comment on va diriger son entreprise souvent quand la personne je dirais est en place la partie prix est déjà solutionnée. Une préoccupation qui revient souvent c’est l’accompagnement du vendeur il est important et souvent ça fait partie de la transaction ça fait même partie du contrat de vente que le vendeur puisse accompagner la personne qui reprend le flambeau et souvent la personne qui reprend cette entreprise demande une certaine période…
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D’acclimatation avec la personne qui vend…
P

D’acclimatation avec un transfert de connaissances donc ça c’est une des préoccupations et s’assurer que le vendeur ne dise pas voilà les clés, bonne chance et débourriez-vous.
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Et puis aussi peut-être de l’autre côté que le vendeur soit épaulé parce que ce n’est pas forcément facile de se défaire de son entreprise enfin ce n’est pas toujours les conditions.
P

Tout à fait. Une des autres préoccupations c’est évidemment la continuité, il veut s’assurer que lorsqu’il reprendra cette entreprise le fait que le dirigeant qui était en place part qui est souvent le moteur de cette entreprise ne fasse pas que les activités périclitent ou diminuent ça c’est le point essentiel.
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C’est qu’il n’y ait pas forcément des… oui justement des licenciements qu’on conserve….
P

Voilà tout à fait ou alors que les clients suivent aussi ça c’est le point important.
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Et qu’est-ce qui arrive parfois dans les cas des ces vendeurs ? Est-ce que c’est souvent parce qu’ils partent à la retraite ou parce qu’ils peuvent redevenir employés de cette entreprise.
P

Alors il y a différents cas de figure ; il y a le départ à la retraite évidemment, j’ai des clients par exemple qui décident de repartir dans leur pays d’origines donc qui sont nés en Suisse, qui ont acheté une entreprise ou qui ont créé une entreprise et qui ont décidé de rentrer chez eux donc c’est des personnes qui sont loin de l’âge de la retraite mais qui décident remettre ou alors les personnes qui ont tout simplement envie de changer d’horizon, envie de pas forcément redevenir employé mais peut-être d’aller dans autre domaine tout en restant chef d’entreprise.
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Vous avez un dernier conseil à donner peut-être aux potentielles personnes qui ont le désir d’acquérir une entreprise.
P

Alors oui je dirais le conseil que je donnerais c’est que pour les personnes qui sont motivées que c’est l’option qu’il faut choisir je les encourage vivement à le faire parce que même si c’est une décision qui est importante pour sa vie personnelle et professionnelle c’est quand même une phase qui apporte beaucoup, c’est un échange avec ses employés et avec ses clients et pense que c’est beaucoup de satisfaction
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Merci beaucoup Philippe Brosy on retrouvera pour parler encore d’autres choses autour de l’acquisition d’une entreprise merci de nous avoir suivis à bientôt.
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