Remicom.tv reçoit Madame Marisa TRECCANI, Directrice et Fondatrice d’Esthé’élite. Elle vient nous parler de son choix d’ouvrir un nouveau salon d’esthétique ou de reprendre un institut déjà existant. Devenir esthéticienne, quelles formations possibles ?   Ce sujet d’actualité vous est proposé par le réseau REMICOM.COM, le spécialiste et leader de l’achat, vente, cession, fonds de commerce, droit au bail, immobilier commercial et de la transmission de commerces et d’entreprises. Plus de 2000 offres sur www.remicom.com

Transcription de l’émission 36 : Madame Trecani Ouvrir un nouveau salon d’esthétique

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Bonjour, bienvenue sur Remicom TV, je reçois aujourd’hui avec plaisir Madame Marisa TRECCANI
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Bonjour
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Bonjour, bienvenue vous êtes Directrice et Fondatrice d’Esthé’élite, c’est une école de formation d’esthéticienne mais également de formations marketing, vous aidez ces futures esthéticiennes, ou peut être déjà esthéticiennes, à se mettre à leur compte en fin c’est souvent le but.
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Donc l’idée c’est que quand on se forme à une profession souvent on oublie que si c’est une profession libérale comme celle-ci où il est facile de se mettre à son compte d’être autonome, il faut aussi savoir comment le faire, et c’est un peu ce qui manque à beaucoup de ces jeunes filles qui sortent des formations et qui ne savent pas comment réaliser leur rêve d’indépendance et qui ne le font pas toujours de la bonne manière donc on essaye de leur donner les atouts et les informations nécessaires pour qu’elles s’avantagent un petit peu, qu’elles avancent sans trop de soucis.
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Pour démarrer dans la vie, souvent certaines se mettent assez jeunes à leurs comptes
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ça va assez vite puisqu’il n’ y a pas trop de difficultés, quand on a un petit peu d’argent, un peu d’idées, qu’on est volontaire si on fait les choses bien, ça se passe en général pas trop mal
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Alors pour commencer, est ce qu’il y a des normes à respecter pour les locaux d’esthétique ? Est-ce qu’on peut s’installer n’importe où ?
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Alors à mon sens, la seule restriction que je puisse indiquer, c’est à partir de plus de 100 mètres carrées, on sait qu’il faut des autorisations aux normes d’hygiène, alors dans ce cas l’OCIRT est un organisme dont le rôle est d’informer et de contrôler les aménagements des locaux. Alors, il y a des règles à respecter c’est les espaces, les aération, l’hygiène, la lumière etc… Comme dans n’importe quel commerce qui est destiné à accueillir du public. Maintenant quand on travaille dans l’esthétique, on n’a pas besoin de grande surface, c’est pas très contraignant comme aménagement, par contre il faut le réaliser intelligemment si on veut que ce soit intéressant.
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Est-ce qu’il est préférable d’ouvrir, justement, un nouveau commerce ou bien de reprendre une affaire qui existait déjà, un salon qui existait déjà ?
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Alors, on peut avoir plusieurs idées là-dessus, moi j’aime bien leur expliquer qu’il faut peser le pour et le contre de chacune des solutions. S’installer directement dans un espace vierge, ça permet d’aménager des locaux à son goût, de créer selon son rêve etc…Mais par contre ça crée d’autres difficultés, c’est que, quand on ouvre un espace, il faut investir dans la communication, on sait aujourd’hui ce que coûte le marketing et la communication, il faut faire venir des gens, pour peu qu’on n’aie pas pas un réseau d’amies très élargi si on est très jeune, c’est difficile de fidéliser d’amener du monde dans un nouvel espace. Alors que si on investit dans la reprise d’un fond de commerce, on admettant que ce soit un commerce qui ait un roulement, qui ait une activité qui fonctionne. Il y a quand même une facilité de mise en route quand même je pense que quand on arrive dans un lieu où les gens rentrent déjà, si on est bon professionnel, on devrait pouvoir s’en sortir de manière plus facile.
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Est-ce qu’il y a des restrictions par quartier du nombre d’instituts qu’il peut y avoir ?
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Si c’était le cas, il y en aurait peut être un peu moins, je pense il y en a partout, ça ouvre dans tous les coins, justement parce que c’est assez simple, je crois que les seules restrictions que je puisse connaître et j’ai rencontrées, et heureusement d’ailleurs, c’est que les régies qui ont des immeubles, j’imagine qu’elles ne vont pas louer à deux esthéticiennes dans le même immeuble en bas, ça paraitrait un petit peu bizarre de ne pas assurer, garantir la possibilité à un commerce de se développer pour payer son loyer, mais autrement il n’y a pas des restrictions particulières. C’est une profession où on attire les gens par rapport à qui on est, donc je pense que tout le monde peut réussir en étant indépendant, maintenant évidemment il faut se battre avec des atouts professionnels, il ne faut pas imaginer que c’est des choses qu’on peut faire tout simplement en se disant je vais faire ma petite gestion simple. ça ne peut pas durer, si ce n’est pas réfléchi mûrement calculé, si il n’y a pas un business plan qui est établi, même pour un petit commerce je crois qu’elles doivent comprendre qu’il faut faire les choses bien.
R
Alors imaginons une esthéticienne qui devient patronnes de son institut et elle va engager une employée, est-ce qu’il y a un salaire minimum obligatoire ?
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Et bien oui figurez vous. je le dis parce que, ça ne fait pas longtemps d’abord, et que le seul canton qui applique cette règles c’est Genève, dans les autres cantons malheureusement ce n’est pas encore établi parce que les salaires minimals sont tellement bas dans certains lieux qu’on finit par imaginer que de vivre avec des salaires inférieurs à trois milles franc c’est une catastrophe. Sur Génève, c’est déjà un salaire minimum qui est de 3435 francs pour 40 heures de travail et pas 42, donc augmenté au prorata des heures supplémentaires, et beaucoup ne sont pas toujours au courant, bien que le CIRT ait envoyé des jolies petites fiches bien intégrées, qu’on devrait avoir bien affichées sur son bureau, j’ai encore des jeunes femmes qui travaillent en dessous de ça, dommage. Elles ont peut être peur de ne pas avoir de travail, et puis après il y a une autre façon de rémunérer, mais toujours en garantissant ce minima, c’est d’additionner les pourcentages sur les chiffres réalisée, les prestations rendues.
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Quels conseils on peut donner à une personne qui ouvre un institut en matière d’aménagement, on l’a évoqué rapidement au début ?
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Oui c’est des conseils pratiques, un espace pour évoluer et être performant, il ne faut pas qui soit trop petit, donc il faut garder quand même des espaces pour bouger, donc si possible qu’il y ait un petit peu de lumière parce que, quand même, on réalise des soins qui nécessitent d’avoir un éclairage, s’il n’y a pas un bon éclairage du jour de prévoir d’investir dans des éclairages qui soient agréables pour travailler, des espaces simples, si possible d’avoir un lavabo dans chaque cabine parce que dans les nouvelles mesures d’hygiène je pense qu’il est important de prévoir ce genre de détails. Et d’avoir suffisamment d’espace pour bouger autour de son matériel et surtout de réfléchir à la manière avec laquelle elle va investir, quelles machines elle va acheter, quels outils elle va pouvoir utiliser, quel style de soins elle va développer ? Parce qu’aujourd’hui il y a tellement de possibilités dans ce domaine,je pense que le plan d’exploitation de ce type de commerce n’est pas à négliger.
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Est-ce qu’on peut ouvrir un institut par exemple en appartement ?
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Oui à mon sens pas de restriction, sauf que cet appartement doit être accepté comme étant un appartement à exploitation commerciale. Donc, de toute façon ça c’est des accords avec les régies, voilà maintenant ça peut être un appartement aménagé et pour ça il faut le déclarer entant que tel, on sait normalement qu’on ne devrait pas travailler chez soi sans déclarer et sans que ça corresponde aux installations exigées par les normes d’hygiène.
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D’accord, très bien donc les messages sont reçus, entendus, quelque chose à ajouter peut-être, en conclusion pour encourager ces jeunes filles, parce que je pense que vous le faites quotidiennement mais vous avez de bons retours de ces jeunes filles qui se sont installées pour lesquelles ça fonctionne bien ?
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Je pense que celles qui se sont préparées à se débrouiller en tant que manager d’entreprise même si c’est des petites entreprises, elle le font de manière intelligente, ce n’est pas de la petite cuisine où je fais mes soins, où je mets mes sceaux, la petite caisse comme la petite boîte, non maintenant je pense qu’en tout cas nous on les forme à une exploitation commerciale,on ne les forme pas à faire de la petite cuisine en appartement, donc elles savent ce qu’elles doivent faire et les jeunes filles qui font attention à la manière dont elles préparent leurs business plan, dont elles préparent leurs plans d’exploitation, elles s’en sortent très bien.
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Très bien, je vous remercie beaucoup Madame TRECCANI, bonne continuation.
M

Merci à vous.
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Et on se retrouve, bien sur, très vite pour une autre thématique. Au revoir!
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