Remicom.tv reçoit Monsieur Frédéric HOHL, Monsieur Genève ! Directeur de NEPSA. Directeur d’hôtel, expo 02, revue du Petit Music Hohl, événementiel, politique et culturel, rien ne lui échappe ! Toutes ses différentes casquettes sont elles un avantage à la bonne marche de ses affaires ?

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Transcription de l’émission 28 : Monsieur Hohl Politique et culturel

R
Bonjour et bienvenue sur REMICOM TV, si je vous dis Mr. Genève vous me dites Frédéric HOHL, ça ne va pas sans l’autre vous êtes un petit peu l’image de la Genève qui bouge Frédéric bienvenue chez nous merci beaucoup. Vous êtes très connu dans le milieu bien évidemment événementiel, politique, culturel, vous avez un parcours incroyable on va y revenir, vous avez démarré en étant directeur d’hôtel, vous été très actif en tant que directeur dans l’expo 02 et l’euro 2008 et les fans zones, la revue de Genève, d’abord la revue du petit music-hall et prochainement la fans zone pour le mondial, c’est ma première question, sur le parking de Vernay, mais où vont se garer les genevois pendant un mois durant l’été ?
F

Alors c’est presque ça mais ce n’est pas sur le parking de Vernay c’est à la Praille sur l’esplanade de la Praille, c’est devant le stade de Genève notre projet.
R
Où on avait.. le parking de Vernet va être fermé.
F

Alors c’est un autre projet, ce n’est pas le mien mais qui sera certainement très bien aussi
R
Oui mais je taperais sur les doigts de quelqu’un d’autre très bien, alors ça c’était une petite « private joke » comme on dit pour démarrer. Vous êtes également en politique député, chef de groupe radical au grand conseil genevois, alors est-ce que d’abord c’est un avantage ou un inconvénient par rapport à ce travail que vous avez d’événementiel, culturel sur Genève ? Est-ce que ça aide ?
F

Ecoutez, honnêtement je ne pense pas. C’est.. j’en tire un immense plaisir alors je peux dire que si vous rentrez en politique c’est une sorte d’envie comme peut-être dans une commune de participer à la vie communale que à soit en travaillant avec les pompiers ou donner votre temps pour des associations caritatives ou autres, on des fois l’image que les politiciens donc je rappelle qu’en Suisse on est des politiciens de milice, donc nous sommes des amateurs on travaille à côté donc on fait ça en dehors de notre travail souvent les gens pensent que il est politicien, il gagne beaucoup d’argent, ce n’est pas du tout le cas.
R
Tout à fait, et comme on pourrait imaginer que vous êtes dans le culturel, événementiel, c’est facile, c’est drôle, c’est.. vous arrivez à avoir tout ce que vous voulez les entreprises ce que vous voulez obtenir d’elles. Est-ce que c’est le cas ? Est-ce que c’est drôle ? est-ce que c’est facile ?
F

Alors c’est la pointe de l’iceberg quand on monte une manifestation peu importe que ça soit à l’expo nationale suisse ou bien la fête d’un quartier où il y a 25 personnes peu importe au moment où la 1ère personne rentre dans l’espace de fête ce n’est plus votre manifestation.
R
Elle ne vous appartient plus en fait.
F

Elle appartient aux gens qui s’y rendent et tout le travail que vous avez fait avant c’est un travail comme dans n’importe quelle entreprise qui doit être méticuleux, qui est assez compliqué et qui n’est pas tellement fun quoi.
R
Oui oui et c’est à part quoi, c’est atypique donc vous êtes parti dans l’hôtellerie, vous avez dirigé de grands hôtels, on peut les citer l’hôtel d’Angleterre notamment, comment on passe de ce job à fonder tout à coup la revue du petit music-hall à Cointrin je crois en 89 déjà vous avez évidemment une petite fibre artiste puisque vous êtes monté sur scène également. Qu’est ce qui vous avait attiré ? Comment vous êtes passé de l’un à l’autre ?
F

Bien, somme toute l’hôtellerie, on est très proche des gens quoi, organiser une manifestation aussi et donc moi j’aime beaucoup être avec les gens j’aime organiser des manifestations, j’aime me frotter à la population dans des tas des circonstances différentes et puis comme vous l’avez dit la fibre artistique amateur donc amateur ça veut dire aimer quoi donc j’ai toujours aimé ça probablement je n’avais pas assez de talent pour en faire mon métier mais j’ai toujours eu du plaisir donc j’ai toujours eu cette fibre là et l’hôtellerie somme toute est une très bonne école de management pour monter n’importe quelle organisation et quand je dirigeait avec l’expo nationale suisse j’ai pris beaucoup de gens qui venaient de l’hôtellerie parce que dans l’hôtellerie vous touchez vraiment tout les domaines.
R
Et les gens ont une capacité d’adaptation, ils sont très efficaces tout de suite j’imagine. Justement quel souvenir ? expo 02 ça représente combien d’année de travail en amont sans même parler de l’aspect financier c’est quoi ? 5 ans de travail ?
F

Non c’était 12 ans l’expo 02 même, pour ma part j’y ai travaillé 3 ans donc dans toutes les grandes manifestations vous avez somme toute 3 équipes vous avez au début un peu les fous, les artistes qui vont amener du rêve et puis après vous avez ceux qui vont réaliser donc je faisais partie de cette 2ème équipe et puis souvent vous avez les liquidateurs, ceux qui liquident, donc ça c’est moins drôle donc très souvent dans toutes les grandes manifestations, les jeux olympiques et autres, très souvent c’est trois équipes donc moi j’étais dans la 2ème équipe ceux qui ont réalisé, ceux qui ont exploité, trois ans de travail, en trois ans j’habite à Neuchâtel je suis rentré je crois 4 fois à Genève. Donc c’est très dur, c’est un métier très dur mais c’est passionnant.
R
Est-ce que expo 02 vous a aidé pour l’euro 2008 donc on rappelle que vous êtes l’initiateur de ses fans zones où ça n’a pas été forcément évident puisque les gens étaient surtout sur Plainpalais. Quel souvenir et quel comparatif vous pouvez faire entre les deux ? Entre l’expo 02 et l’euro 2008 j’imagine que ça a dû vous servir l’expo 02 pour… c’est une grande machinerie
F

Bien sur alors bon expo 02 c’était dix fois plus grand c’était un immense projet on monte ça tous les 40 ans en Suisse donc ce n’est pas comparable ce que l’on a tous appris donc tous ceux qui ont travaillé à expo 02, on était plus de 6000, on a appris la rigueur du travail… la chance d’avoir de très grandes équipes si on avait pu à la fin d’expo 02 mettre tout les chefs de projet dans un seul endroit, un seul immeuble on aurait pu créer un centre de compétences au niveau de l’événementiel quelque chose d’extraordinaire mais bon c’est une expérience qui passe quoi ,les autres projets, l’euro 2008 c’était quand même un très gros projet mais sinon c’est toujours un petit peu la même systématique de travail et puis je dois dire que au fur et à mesure des années vous acquerrez chaque fois des petits trucs en plus donc ça va toujours un peu plus vite et puis vous voyez les pièges plus facilement et je dis toujours il faut essayer de faire des erreurs mais pas les mêmes, donc il faut innover dans les erreurs
R
Oui c’est une belle manière de voir les choses donc vous êtes très ancrés dans les paysage genevois et suisse et vous aviez également conçu le Swiss Cottage de Genève c’est un petit peu le miroir de la Suisse pour les japonais notamment dont on parle qui viennent en Suisse.
F

C’est un peu ça oui.
R
Pour vous est-ce que c’est important de véhiculer cette image et quelle image de la Suisse vous avez envie de véhiculer ?
F

Je crois qu’il faut essayer d’avoir une image accueillante parce que je crois que c’est la porte d’entrée de n’importe quelle entreprise ou de n’importe quel pays. Vous pouvez aller visiter un pays extraordinaire à l’autre bout de la planète, si les gens ne sont pas sympas ça sera moins bien. Donc si vous avez un sourire, un accueil, parce que souvent les gens ont peur alors des fois à Genève on a peur à cause des langues parce que peut-être vous travaillez dans le métier du service, peut-être à l’aéroport et puis vous ne parlez peut-être pas l’anglais, quelqu’un va venir vers vous vous allez peut-être baisser les yeux parce que vous avez peur de devoir parler donc on a des fois des problèmes de communication liés aux langues mais le fait de pouvoir sourire, de pouvoir aller vers l’autre, de pouvoir… des gestes simples : vous avez quelqu’un dans la rue qui ouvre une carte que vous allez vers lui pour peut-être lui montrer son chemin c’est déjà ce qu’on apprécie nous quand on voyage donc je pense quand on organise, quand on travaille comme moi dans un métier de service, il faut se mettre à la place du visiteur ou du client mais vraiment si moi je venais dans cette fête qu’est-ce que j’aimerais y trouver ? si moi je venais dans ce restaurant comment j’aimerais trouver les lieux par exemple les toilettes, l’accueil, les tables comment j’aimerais trouver le service on sait dans un restaurant on aime bien être servis rapidement mais on aime bien aussi payer rapidement, il n’y a rien de pire que de demander l’addition et puis vous attendez des heures. Donc tous ces trucs là font que vous essayez de monter quelque chose pour vous parce que vous êtes un bon observateur.
R
Donc vous êtes un peu un hyperactif ou je me trompe Frédéric Hohl ?
F

Oui je suis assez actif.
R
Et là donc on est en plein dans le mondial donc vous avez beaucoup travaillé aussi pour cette étape là avec ces endroits où on va pouvoir voir les matchs où on peut le voir en ce moment est-ce qu’il y a d’autres projets, il y a d’autres choses qui vous tiennent à cœur ou d’autres événements importants dans un futur proche ?
F

Je dois dire que j’ai fait un peu le tour des grands événements donc depuis trois quatre ans je travaille plutôt dans d’autres opérations plus privées pour laisser aussi la place aux autres. Moi ça fait 20 25 ans que je fais des grandes manif c’est moi qui ai décidé d’arrêter la revue du Casino Théâtre, enfin je trouve qu’au bout d’un moment il faut passer quoi il y a d’autres personnes, j’ai fait les fêtes de Genève 6 ans, l’expo 02 bon ça c’était clairement un mandat, la revue j’ai fait 6 ans je ne voulais pas faire plus, je pense qu’au bout d’un moment… les grandes manifestations, j’ai un peu fait le tour, j’ai des jeunes chez moi qui travaillent depuis 10 12 ans qui sont entrain de prendre gentiment le relais et puis je veux m’orienter vers d’autres choses… mais enfin j’ai toujours cette fibre qui m’anime d’organiser des manifestations mais ce n’est pas forcément la plus grande qui est la plus belle et qui est la plus excitante.
R
Est-ce que vous gardez justement une anecdote, laquelle vous a le plus plu ou emballé et qui reste un grand souvenir pour vous avec tout ce que vous avez fait ?
F

C’est difficile à dire parce que je suis toujours épaté de voir les gens arriver, je suis toujours épaté. Alors on fait des plans de communication, on fait des compagnes médias, on explique aux gens mais je trouve toujours magique des voir les gens arriver, je suis toujours épaté ; je me dis mais comment ça se fait les gens viennent quoi ? tant mieux c’est génial, somme toute je coirs que les gens… j’ai réalisé que les gens s’ennuyaient quoi, on s’ennuie et tout ce qu’on peut faire pour faire sortir les gens de chez eux, il faut le faire. Alors les manifestations que j’organise, comme vertu elles n’ont que de rassembler les gens puis de faire qu’on s’amuse alors bien sûr on peut dire à quoi ça sert ?! Moi je pense que c’est très utile, ça sert à s’amuser ça sert à parler, ça sert à rencontrer des gens, mais ça n’a pas d’autres vertus que cela mais c’est déjà pas mal quand même.
R
Et quand ça ne fonctionne pas, quand il y a eu de nombreux tableaux, qu’est-ce que ça vous fait et comment vous rebondissez ?
F

Dans toutes les organisations dans toutes les entreprises il y a des départements qui fonctionnent et des département qui fonctionnent moins, quand vous regardez moi j’ai envoyé tous mes chefs de projets quand je travaillait à expo 02 je les ai envoyés à Disney parce que je trouve que c’est un bon exemple d’organisation, ça marche très très bien et moi quand j’étais à Disney, ce qui m’intéressait c’est comment ça a fonctionné le 1er mois parce que forcément maintenant ça marche très bien mais ce qui m’intéresse toujours c’est la première semaine, le premier mois c’est ça qui est intéressant parce que nous on monte des opérations à cours terme, quand vous prenez des manifestations comme je parle des fêtes de Genève, les fêtes de la musique c’est des manifestations qui durent quelques jours et ça doit être juste tout de suite alors quand vous monter des grands raouts comme par exemple l’euro 2008, à l’euro 2008 on a monté trois espaces ; il y avait la pleine de Plainpalais qui avait magnifiquement bien marché c’est des meilleurs espaces entre la Suisse et l’Autriche ensuite il y avait les Vernets qui ont marché pas mal et puis le Bout-du-monde qui n’ont pas du tout marché parce qu’on a eu l’élément météo qui était épouvantable puis on avait aussi beaucoup misé sur le camping avec certaines équipes qui auraient peut-être… qui seraient venues…
R
Qui seraient restées…
F

Qui seraient restées pour cela ils les ont eu à Berne, on ne les a pas eu a Genève. Donc c’est difficile de tout prévoir et puis vous ne pouvez pas vous concentrer sur un seul espace en disant bon en fait mieux vaut faire un seul espace bien rempli que d’en avoir deux ou trois c’est absolument faux, mieux vaut en avoir deux ou trois pour avoir un flux de visiteurs, pour avoir choix des visiteurs pour qu’ils puissent se passer des choses à droite et à gauche, il ya des gens qui apprécient d’aller dans un endroit où il ya moins de monde où on est moins bousculé donc si vous ne faites qu’un seul endroit, le remplir au maximum, là c’est vraiment uniquement axé sur le profit il ne faut pas le faire.
R
Oui tout à fait c’est la facilité.
F

Il ne faut pas le faire.
R
Est-ce que vous avez un conseil à donner aux personnes qui ont envie de se lancer dans une entreprise ou dans l’événementiel avec toute cette expérience à votre actif ? Qu’est-ce que vous donneriez comme conseil ?
F

Je pense de ne pas avoir peur, bon la règle numéro une c’est le travail il faut travailler. Mais je pense dans mon métier, la 1ère chose à faire c’est de visiter, d’aller voir, moi j’ai fait le tour de la planète, j’ai vu des centaines et des centaines de manifestations, de fêtes, j’en ai vu plein et partout vous prenez des petits trucs, vous vous dites tient ça ne serait pas mal ça je pourrai l’adapter… Il faut vraiment aller voir t puis après il faut essayer de digérer ce qu’on a vu puis de le reproduire avec la sensibilité qu’on a de la ville dans laquelle on vient donc je pense qu’il y a tout un travail d’observation et puis il faut jamais avoir peur à un moment donné il faut se dire : moi je peux me lancer pourquoi j’aurais peur, si vous avez peur vous vous mettez pas à votre compte mais si vous n’êtes pas effrayé et bien vous y allez et puis c’est comme ça qu’on démarre.
R
Et ben merci beaucoup Frédéric HOHL pour toutes ces infos, bonne suite bon vent à vous.
F

Merci à vous
R
Et on se retrouve bientôt pour une autre thématique au revoir.
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